Il y a longtemps, très longtemps Maun s’appelait Maung «l’endroit des roseaux courts», en Setswana, la langue prépondérante. Maung avait à l’époque une âme, capitale d’un royaume.
De nos jours, même si Kgosi Mathiba Moremi règne toujours sur son peuple, Maung a bien changé. L’arrivée d’autres communautés et d’une population d’européens grandissante a fini par ternir cette âme tellement africaine. Actuellement les ânes et les 4x4 règnent sans partage sur cette ville qui ne possède plus vraiment de centre. Le cœur n’y est plus, sauf pour certains touristes assoiffés de découvertes.
En réalité le terme “désert” n’est pas vraiment approprié pour évoquer le Kalahari. En effet, Cette région du « central Kalahari » reçoit entre 150mm-500mm de pluies annuelles. La végétation est essentiellement constituée de savane herbeuse et d’acacias. Plus de 400 plantes y sont répertoriées. La saison des pluies s’étend de Décembre à Mars et les températures peuvent être relativement élevées. A environ 1 100 mètres au-dessus du niveau de la mer, le terrain est entrecoupé de douces vallées, de dunes de sable et de nombreux pans (des lacs asséchés), de complexité et de taille variées. Ces pans sont primordiaux pour la faune qui trouve dans les sels et herbages qui le parsèment, les nutriments essentiels.
Le Kalahari est connu pour être l’endroit où viennent s’épuiser les eaux de l’Okavango. Ce phénomène a été décrit par de nombreux explorateurs, comme David Livingstone, et, plus récemment par Mark and Délia Owens, venus y étudier les hyènes brunes (“Cry of the Kalahari »).
Le Kalahari n’est pas un désert comme les autres, mais un vaste dépôt de sédiments sableux couvert d’arbres et parcouru de cours d’eau saisonniers. Cette étendue vaste et silencieuse est le berceau de la civilisation ˝San". C’est ici que selon ce peuple, on peut écouter, la nuit, la ‘musique des étoiles’.
C’est le pays des ‘gros chats’. Les lions, léopards et les guépards font la loi sur les grands troupeaux de gnous, d’élans, bubale, etc. Les lycaons et les rarissimes hyènes brunes pourront vous surprendre lors de vos expéditions.
Le parc national de Nxai Pan est étroitement lié au Makgadikgadi. (Nxai faisait aussi partie de cet immense lac qui recouvrait, autrefois, une grande partie de la partie nord du Botswana). Cette région parsemée d’acacias parasols, et d’acacias eriolobas, a par certains de ses aspects, une ressemblance avec le Serengeti. Pendant la saison sèche les animaux se rassemblent près des points d’eau artificiels. Pendant la saison des pluies (février – avril) le Pan s’éveille ; d’énormes troupeaux d’herbivores recouvrent la plaine. Les zèbres, les oryx, les gnous se réunissent par centaine. Attirés par ce garde manger, les fauves : lions, hyènes et lycaons rodent à la recherche de proies faciles.
Au sud du pan, les Baobabs de « Baines » se dressent majestueux. Ces arbres portent le nom du célèbre peintre, Thomas Baines, qui les a immortalisés sur ses toiles.